Disclaimer
J’en suis consciente ce n’est pas ma meilleure présentation. J’ai cherché à écrire un passage de film ponctué avec des chansons qui ont pour rôle d’établir un certain état d’esprit.
Bref, enjoy !***
« New Heaven, 3 minutes d'arrêt. »Qu’est-ce qu’elle donnerait pour entendre ses mots, prononcés par la voix-off aseptisée d’un train à grande vitesse. Au contraire, la jeune femme se trouvait dans un vieux car miteux, arrêté dans une station de service au milieu de nulle part. Un nulle part silencieux. Qui pouvait bien vivre ici ? Qui pouvait supporter ce calme si oppressant ?
La nuit tombait doucement à l’image d’un léger voile bleuté qui se déposait sur une rangée de séquoias. Le trajet a été long. Long et pénible. Et Liberty se sentait poisseuse - comme pouvait l’être une personne après vingt heures passées à l’arrière d’un bus - ; elle regarda brièvement par la fenêtre en essuyant les dernières traces de mascara sur ses joues. Fuir semblait si difficile… presqu’impossible.
« Vous désirez quelque chose? »C’était le chauffeur – un homme d’environ soixante ans légèrement bedonnant. Il se tenait devant elle, agrippé à deux sièges avec un sourire bienveillant sur le visage. Le car était presque vide ; il y avait juste une femme noire à l’avant. Elle aussi n’avait pas bougé du voyage. Emmitouflée dans un vieux manteau jaune, elle s’était contentée de rester assise, les yeux fermés, la tête paisiblement appuyée à la fenêtre. Elle devait dormir… ou prier ; car, après tout, il n’y avait que ça à faire.
« Ca ira merci. » finit par répondre Liberty d’une voix cassée
« Vous… Vous n’aurez pas un téléphone ? S’il-vous-plait ? »« Il y a un téléphone payant dehors. Vous avez de quoi payer ? »La jeune femme se contenta d’un signe de tête approbatif. Elle laissa ses affaires sur son siège – qui voudrait voler ses affaires ? – et se dirigea, titubant, vers la sortie. En passant, elle put regarder la dame de plus près ; elle ne dormait pas. Elle avait les yeux fermés, certes, mais elle souriait.
En sortant du car, Liberty pouvait sentir une légère brise caresser sa joue. Il faisait bon. Le téléphone public était accroché au mur d’une modeste maison blanche - celle du propriétaire de la station service. La guitariste fouilla dans les poches de son jean sale - celui qu’elle portait sur l’avion de retour – à la recherche de monnaie ; prenant son courage à deux mains, elle composa le numéro de son père, Lance.
« Allô ? Allô ? »« Papa ? » dit-elle d’une petite voix.
Cela faisait plus d’un mois qu’elle n’avait pas donné signe de vie. Même pas à Wayne, ni à London. Officiellement, elle était partie à Londres avec son groupe, les « Because » ; elle devait ensuite revenir à New Heaven après un passage à Vegas. Cependant les choses ne prirent pas la tournure espérée.
Elle laissa la conversation mourir entre elle et son père en ne disant plus rien. Elle préféra raccrocher. Il lui resta assez de pièce pour appeler une autre personne, son frère London avec qui elle partageait une grande complicité.
« London ? C’est moi. » « Allô? Ah! Alors? Comment c'est là-bas? »Etait-elle prête à lui dire qu’elle avait croisé leur mère lors de son séjour dans le capitale anglaise ? Le hasard faisait tellement bien les choses. Elles s’étaient croisées dans le hall de l’hôtel. La confrontation fût déchirante. Bien trop déchirante pour en parler tout de suite.
« Bien. C’est Vegas quoi. » avoua-t-elle d’une voix faussement enjouée. « Je… Je dois te laisser, d’accord ? Je dois y aller. »
Là encore, elle préféra raccrocher. Elle détestait être aussi triste, ça ne lui ressemblait pas - elle si frivole et légère. Que faisait-elle ici ? Elle était Liberty Ainsworth de New Heaven. Et la voilà dans ce trou perdu qui ressemblait affreusement à un tableau d’Edward Hopper.
Du bruit émanait de la petite maison, comme un léger fond de musique. Le propriétaire, un homme imposant au nez cassé vêtu d’un marcel vieux de quelques jours, écoutait la radio en lisant son journal, alors que ses parents, sa femme et ses enfants dansaient en regardant un télécrochet. Liberty était accrochée à la petite fenêtre, intriguée par ces personnes qui semblaient vivre dans un autre temps. Ils ne mirent pas trop de temps à la remarquer. La femme du propriétaire - une femme rousse d’une cinquantaine d’années – s’avança et ouvrit la fenêtre.
« Pourquoi vous ne venez pas danser? »Liberty déclina l’invitation. Après tout elle avait un car qui l’attendait.
« D’où venez-vous ? »
« Las Vegas. »
« Ca semble être la ville ça. Pas comme ici. »
« Oui… disons que ça change. »
« Oui, c'est un endroit tranquille par ici. »Le chauffeur venait de remonter dans son bus. Liberty était invitée à faire de même. Un long trajet les attendait. Elle s’excusa auprès de la dame et regagna son siège. Ca allait mieux. Etrangement mieux. La tête en arrière, elle se laissa bercer par le bruit du car sur la route en terre battue. Elle sentit alors le sommeil la gagner.
Elle fût réveillée par le soleil tapant de midi qui s’était introduite par sa petite fenêtre. C’était si bon de se réveiller ainsi. Elle pouvait reconnaitre les arbres du New Hampshire. Bientôt la maison…
THE END
Credits
***
VousSexe: Obvious ?
Age: 17 ans et dix douxième
Série favorite: Il y en a tellement :
A La Maison Blanche, Ugly Betty, 30 Rock, Heroes, Desperate Housewives, The Office, etc… La liste est bien trop longue.
Série détestée: De même, la liste est bien trop longue. Citons juste les maudits
Frères Scott.
Genre musical favori: Rock-Folk-Country et Jazz
Quelle note pour le design? Un bon 18 et demi sur 20
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