Kayce Georgianna Sawyer. { Finish }

"New Heaven, 3 minutes d'arrêt."

Kayce regardait par la fenêtre, où l'on apercevait à présent la gare quand elle entendit l'annonce du contrôleur. D'un geste lent, elle tourna la tête, se leva puis prit sa valise posée au-dessus d'elle. Malgré tout ce qu'on avait pu lui dire sur cette ville, elle ne semblait pas si triste, si vide. Du moins ce ne fut pas la première impression de la jeune femme quand elle descendit du train. Dans la gare de New Haven, à 10.30 heures précises, l'agitation des habitants qui devaient se rendre vers New York pour travailler était bien présente. Kayce sourit, se remémorant sa ville natale, avec un peu de nostalgie. C'est vrai quand on est habitué à New York, une ville tellement immense et tellement vivante et que l'on apprend que finalement, vos parents décident de vous envoyer seule en terrain inconnu et de surcroit totalement hostile. Elle devait vraiment avoir l'air d'une pauvre touriste. Les gens la toisaient d'un air étrange, comme si elle sortait du fin fond de l'Arkansas ou pire, du Bayou. Kayce passait pourtant inaperçu. Elle était Brune, grande, élancée et avait un assez joli visage avec de grand yeux marrons. Mais il ne fallait pas non plus se fier à son joli petit minois, Kayce pouvait être très méchante aussi.

Notre jeune demoiselle se mit alors à la recherche d'un guichet où trouver une carte pour pouvoir trouver la maison que ses parents avaient acheté, sans lui en parler. Son père, Matthew Georges Sawyer était le PDG d'une puissante entreprise de recherche, qu'il avait fondé à partir de rien. Passionné par son métier, il s'était lancé dans cette entreprise dans l'espoir d'avoir plus de liberté et qui plus est d'avoir le choix concernant la recherche. Maintenant il était fait prisonnier de son travail et même si la vie leur était bien plus facile, beaucoup plus facile et qu'ils peuvent acheter n'importe quoi sans se soucier du compte en banque qui suivra, Kayce préférait le temps où elle pouvait encore demander à son père de l'emmener quelque part, juste pour être avec lui. Sa mère, Heather Hope Caldwell-Sawyer, quant à elle, n'a jamais été là puisqu'elle est une archéologue très demandée, dans les pays comme L'Egypte, la Grèce, pour de nombreuses fouilles. Elle était une mère aimante et très pédagogue {}, mais son absence lui faisait défaut. Ses parents avaient donc décidé de s'acheter une nouvelle maison, loin de leurs grands appartements dans Brooklyn.
C'était Kayce qui fut envoyé en premier, condamnée à vivre seule surement pendant un an, ou plus, pendant que ses parents travailleraient comme d'habitude, jusqu'à ce qu'ils se rendent, comme à chaque fois, qu'il faut rentrer à la maison et nourrir Ebocrombie, le chat et ah oui, ils ont une fille. Ce genre de choses leurs arrivaient souvent et la bonté de Kayce était bien trop grande pour qu'elle puisse leur en vouloir.

Elle continua à marcher le long du quai, en cherchant sans espoir quelqu'un qui serait venu la chercher, en vain. Elle arriva enfin dans le centre de la gare, ou se pressaient les gens, journaux et mallettes en cuir à la main, ou alors tranquilles à se faire causette entre eux. La jeune brune tenta d'arrêter une personne pour demander son chemin et à sa grande stupéfaction, elle s'arrêta. Surprise que l'on s'arrête si facilement, elle lui adressa un large sourire, à New York il fallait attendre un quart d'heure grand minimum pour savoir quelle heure il était ou le chemin qu'il fallait prendre pour se rendre quelque part. L'homme, environ 40 ans, souriant et assez grand lui rendit son sourire puis lui adressa la parole:

"Vous désirez quelque chose?"

_ Bonjour, j'aimerais savoir où me procurer un plan de la ville, s'il vous plait.

_ Eh bien, vous tournez à droite et le guichet se trouvera devant vous.

_ Meric beaucoup et désolée de vous avoir dérangé .

Kayce suivi les instructions de Mr quarantaine et arriva effectivement devant un comptoir marqué " Acceuil " il était en bois foncé vernis, à l'ancienne et plutôt petit. D'un naturel timide, Kayce prit un plan, mis sur le comptoir et partit sans demander son reste. Ellesortit de la gare pour pouvoir être plus tranquille. Et ce n'était pas une mauvaise idée. Le calme qui se présentait devant elle la surprit. Comment avait elle pu passer de l'agitation au calme serein de la campagne de la sorte ? Kayce contempla le cadre idyllique qui se présentait devant elle : une longue route, bordée d'arbres, de maisons, de jardins, ce n'était plus la bonne grosse jungle urbaine que notre jeune protagoniste avait auparavant connu. Elle hésita, puis prit une grande bouffée d'air pur; Cette fois ça y est, elle avait réellement changée d'air, dans les deux sens du terme.


Kayce prit soudain conscience qu'elle ne pourrait pas rester là toute la journée avec cet air de béatitude devant les maisons dont elle n'avait jamais osé rêver. Elle ouvrit le plan de la ville, qui se trouvait dans sa main, puis observa longuement la carte, qui ma foi n'était pas de petite taille. Elle mit dix minutes avant de pouvoir se repérer dans la ville, car comme on disait souvent en parlant de la jeune femme, Kayce avait tout sauf le sens de l'orientation. Rêveuse née, elle ne prêtait pas beaucoup d'attention aux personnes qui l'entouraient quand elle était focalisée sur quelque chose ou tout simplement lorsqu'elle pensait. Notre jeune demoiselle ce mit donc en route pour son nouveau chez elle, une petite valise à la main puisque le reste avait été emporté dans les cartons. Ce déménagement était tombé comme un bloc de béton sur notre frêle jeune fille. On l'avait prise de court, surprise et de surcroit, on ne lui avait pas demandé son avis.

Cela dit, elle avait un peu changé d'opinion en observant autour d'elle. C'était une ville tout ce qu'il y avait de plus normale et propre, belle, sympa. Ses amis, aussi superficiels que l'on pouvait l'être à New York dans une école acceuillant les enfants de familles aisées, lui juraient que cette ville mettrait à mal sa vie de citadine, lui ayant fait gober que New Heaven était un minable trou à rat dans lequel on se sentait prisonnier à vie. Mais Kayce était loin d'être de cet avis, loin d'être comme toutes ses amies, elle appréciait l'air naturel aux pots d'échappements et avait toujours rêvé d'avoir un jardin. C'était son côté romantique, elle était quasi atteinte du bovarysme, qui ressortait. D'ailleurs, ses amis devaient déjà l'avoir oubliée, à part Fay, sa meilleure amie, qu'elle connaissait depuis le jardin d'enfant. Elle fut sorti de ses pensées par une mélodie :


#I was made for loving you baby you was made for loving me #

C'était sa sonnerie de son sidekick, cette sonnerie annoncait d'ailleurs l'appel de Fay.
Kayce sourit à l'idée qu'au moins Fay ne l'avait pas abandonnée, elle. Elle fouilla dans son grand fourre tout en cuir marron usé, chercha encore quelques secondes avant de tomber sur l'objet voulu.


_ « Allô Fay ?

_Allô ? Ah! Alors? Comment c'est là-bas?

_ C'est tout ce qu'il y a de plus mignon, j'arrive à l'instant. Et toi, quoi de neuf chez toi?

_ C'est vrai ? j'espère que tu t'y plais bien. Moi, ça va, ça me fait bizarre qu'une partie demoi s'en est allé. Mais tout va bien.

Kayce sentait l'amertume et la rancoeur dans la voix de son amie et esquissa un sourire désolé, sachant pertinemment que Fay ne le verrait pas. Elles avaient tout connu ensemble, le meilleur comme le pire. Elle avait essayé de lui expliquer que ce n'était pas de son plein gré qu'elle s'en allait à New Heaven, mais Fay n'avait pas eu l'air de comprendre. Mais elle l'avait appelé et c'était déjà le signe qu'elle comprenait que ce n'était pas facile du côté de Kayce non plus. Depuis des années ses parents l'avaient délaissés pour leurs carrières et jamais ils ne lui avaient jamais rien imposé qui que ce soit et un jour, ils vous lancent leur projet de déménagement dans les dents et c'est elle qui devrait payer la première. Kayce arracha un de ses ongles, comme quand elle était contrariée puis répondu d'une voix détendu quoi qu'un tantinet mélancolique :


_ Tu me manque aussi, mais je suis reduite à rester soumise à mes parents pour le reste de ma vie.

_ Je viendrais te voir, c'est pas si loin ?

_ Non, en effet New Heaven n'est pas loin de New York.

_ Bon je te laisse, il y en a pour qui l'éducation est plus importante que de flaner en ville, enfin, bref. Bisous je te rapelle plus tard.

Kayce n'eue pas le temps de répondre que Fay avait déjà raccrochée. Elle se trouvait devant un café, ce qui lui rapella qu'elle avait faim, très faim. Il devait encore servir des oeufs à cette heure çi non ? Avec l'eau à la bouche, Kayce poussa la lourde porte en chêne où était encastré une grande vitre, marquée d'un panneau ' OUVERT ' puis contempla le spectacle qui s'offrait à elle.
Le café, qui devait en fait être un bar, était bondé d'habitants, par déduction, qui parlaient, mangeaient, et vu l'heure, il était 11.00 heure à présent, buvaient, et ça avait l'air de tout sauf du lait ou du café. Kayce sourit puis s'assit au comptoir en bois foncé, puis attendit que le serveur face son appartion pour lui commander quelque chose. Ce ne fut qu'au bout de dix minutes qu'il apparu devant elle, l'air joyeux, les cheveux ébouriffés, en gros il était ébordé.

_« Et que puis-je pour vous, jolie demoiselle ?»
Kayce sourit, puis attrapa la carte que lui tendit le Barmain, et parcouru la carte d'un regard vif .Ils servaient à manger, tout n'était pas perdu pour son estomac. Elle fit attendre le serveur encore dix minutes, car comme à son habitude, Kayce voulait bien choisir, et prenait son temps, elle était patiente mais malheuresement pour elle ce n'était pas le cas de tout le monde, dont le serveur qui commençait à s'impatienter. La jeune brune lui sourit de plus belle puis passa commande :

_ Des oeufs et du lait, s'il vous plait.

Le serveur sourit, opina du chef puis s'en alla vers une porte qui devait mener en cuisine et revint cinq bonnes minutes plus tard avec l'assiette tant convoitée, ainsi qu'un verre de lait. Kayce huma l'apétissante odeur de son plat puis remercia le serveur en le payant et prit ses couverts et mettait ainsi fin aux bruits incessants de son pauvre estomac. Elle fut charmé par ce lieu convivial, que ses parents n'aimeraient d'ailleurs pas fréquenter. Elle finit son plat et s'apprêta à partir quand une musique vint stopper net son intention. Les gens se mirent à danser, à rigoler de plus belle. Elle n'avait jamais vu ça auparavant, tout le monde devaient la prendre pour une touriste. Elle continua longuement à observer leurs faits et gestes, mais une voix vint interrompre son action.

"Pourquoi vous ne venez pas danser?"

C'était le barmain, il dansait lui aussi et voulait apparemment que Kayce y participe aussi. Seulement elle ne savait absolument pas danser, du moins pas de cette façon là. Ces pas se limitaient à aller de droit à gauche avant arrière le principe de base. Kayce lui adressa un sourire gêné, puis fit non de la tête, ne pouvant pas répondre à cause du bruit, il ne l'aurait surement pas entendu. Le barmain haussa les épaules puis repartit danser au milieu de la foule. Ce fut à ce moment là que Kayce disparu du bar. Elle sortit, puis passa une main dans ses cheveux en regardant autour d'elle, c'était tout de même une sacré jolie ville, New Heaven. Son nom évoquait le paradis, et on était très proche de la réalité.

Ne sachant pas où elle se trouvait et ne se faisant pas du tout confiance à elle même concernant son sens de l'orientation, elle appela les renseignements pour savoir si une entreprise de taxi existait à New Heaven. Et en effet, proche de New Heaven opérait une société 24/24 h, prenant en charge le transport de personnes comme Kayce. Elle fit venir un taxi jusque devant le bar, l'opératrice ayant l'air de bien connaître la ville. C'était donc Caddy qui allait l'ammener devant son nouveau chez elle. Elle patienta un quart d'heure avant que Caddy comme on lui avait annoncé, baissa la vitre de son bolide et lui adressa un sourire, avant de lui faire signe de monter.

_ « Et où je vous emmène ? »

_ à Baron's Field s'il vous plait.

La voiture démarra et l'on entendit tout de suite le moteur ronronner. Le silence s'installa entre la chauffeuse et Kayce, et si il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était bien le silence. Cela lui donnait l'ignoble impression d'être sourde. Kayce souhaitait briser la glace le plus vite possible et lança la première phrase qui lui vint à l'esprit :

_ New Heaven est plutôt calme comme ville, vous ne trouvez pas ?

Kayce choisit de poser une question, si cette femme avait un temps soit peu de politesse, elle devrait répondre. Heureusement pour elle, son heureuse conductrice était d'humeur bavarde :

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